mother nature

Nature is,

Art is love, love is Art

 » Tout n’ est que conte. » A. Jodorowsky

Adam & Eve

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Lorsque j’ai visité Bali en 1998 pour la première fois, j’ai cru découvrir le Paradis perdu, le jardin d’Eden …
Il me semble que cette impression habite toute personne, de culture monotheïste, découvrant cette île.
… la mémoire des images que je connaissais de la peinture classique se superposaient à certaines vues de l’ île …

J’ai toujours préservé dans un coin de mon esprit, l’idée de photographier un homme & une femme d’aujourd’ hui, dans ce décor de végétation luxuriante, surréel …

En Juin 2005, je me suis installée à Bali, dans la ville d’ Ubud, pour un an à y dessiner, peindre, photographier au milieu des rizières, des couleurs et de la lumière.

Dès mon arrivée, j’ai souvent croisé Nadja, dans les cafés, soirées, fêtes … nous n’avons jamais échangé un mot, ni à peine quelques regards …
Nadja était pour moi une Créature, une Idole, une Icône… il me semblait qu’elle avait traversé tous les âges de la peinture …et qu’elle était là, à présent parmi nous.
Voir Nadja était pour moi à chaque fois comme une apparition, une grâce…elle a toujours eu un regard que je trouvais étrange.
Nadja est suédoise, elle reparti dans son pays d’origine quelques temps…
C ‘est alors que je fis le lien entre Nadja, Eve et le Paradis perdu, dans ses moments d’absence.
J’avais trouvé mon Eve, et j’appris qu’elle reviendrait à Bali.

Quelques mois se sont écoulés.
Pendant ce temps je cherchais un lieu qui pouvait se juxtaposer à l’idée du jardin d’Eden: un arbre, une nature s’apparentant à l’ iconographie classique. Je cherchais Adam également.
Eve revenu.
J’attendis plusieurs semaines avant de lui parler de mon projet car je n’ avais pas trouvé le décor idéal et surtout que nous ne nous étions jamais adressé la parole.
Pendant ce temps, Adam à la peau mate et foncée pour contraster avec la blancheur de Nadja commençait à revenir en mémoire.
J’avais croisé à mon arrivée, un jeune garçon balinais à la beauté étonnante: Po, de grands yeux et les cheveux noirs bouclés.
Je n’ avais pas encore trouvé mon lieu, mais je demandais à Nadja si elle pouvait poser avec Po. Nous fumes surprises de découvrir que j’ avais choisi son ancien petit ami, ce fut un bon début dans ce premier contact.

Finalement les photos se firent dans l’urgence, car Nadja repartait. En quelques heures, je trouvais mon lieu à quelques mètres de chez moi, et sans nous connaître nous fimes les photos.
Po, étant hindou, connaissait à peine l’ histoire d’Adam & Eve …

Tout se passa sans presque un mot.
J’eu souvent le souffle coupé à leur apparition dans le champs.
Je me laissait guider par leur grâce et les moments.
Nadja m’étonna par ses regards.
Po par son innocence, son détachement, sa manière de ne pas être là …

A la fin de la séance je ne savais plus si Nadja était Eve ou Nymphe …

Après cette séance je réalisais que j’ avais souvent imaginé les visages familiers dans la lumière de certaines peintures …
Cette série inaugura, alors, une revisite des grands thèmes de la peinture, que je ferais au fil du temps, à leurs moments, à la rencontre des personnages qui peuplent mon imaginaire.

A ce jour, j’ ai rencontré un lutin, une laitière, des paysans, une femme à la beauté des tableaux de  » Leonardo da Vinci  » … elle fera partie de mes prochaines séries cette année …

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In english

When I visited Bali in 1998, for the first time, I thought I was descovering the lost Paradise , the Eden garden…
It seemed to me, that idea is hold by every person, from monotheist culture descovering this island.
…the memory of the pictures I knew from classical paintings where superposing with some views of the island.

I always kept in a corner of my mind, the idea of photographing a man & a woman from present time, in this luxuriant vegetation, surreal…

Last June 2005, I stayed in Bali, in Ubud town, for one year to draw, paint, photograph in the middle of the rice fields, the colors & the light.

From the start of my arrival, I saw often Nadja, in cafés, evenings, parties…we never exchanged a word, even a few looks…
Nadja was for me a Creature, an Idole, an Icone… it seemed to me, that she had acrossed all the ages of painting…and she was here, in the present time whith us.
Seeing Nadja, was for me, each time, like an apparition, a grace…she always had a look I felt strange…

Nadja is swedish, she went back in her original country a while after for some months…
It’ s then, I made the link between Nadja, Eve & the lost Paradise, in the moments of her absence.

I found my Eve, and I learned she would be back to Bali.

Few months past.

During that time, I was looking for the right place for the Eden garden, a tree, a nature close with this image. I was looking for Adam also.

Eve came back.
I waited few weeks before speak to her beacause I didn’ t found the ideal decor yet.
But the Adam with dark skin to contrast with the white of Nadja came back to my memory.
I crossed in the early times of my stay a young balinese man, Po. His beauty was surprising: curly hairs & large big eyes.
I didn’ t found my place but I asked to Nadja if she could pose on this garden with Po.
She was suprised because it was the first time we spoke & Po was an ancient boy friend.

Finally, we made the photo session in emergency, Nadja was going back again.
In few hours I found the place few minutes near home & without knowing each others we made the pictures. Po, is hindou, he new a little about Adam & Eve.

All was made almost without a word.
I often had my breath cutted when they appeared in the field.
I let myself be guided by they grace and the moments.
They where more than I expected.
The Nadja looks surprised me.
Po, by his innocence, his detachment, his present abscence…

On the end of the session, I didn’ t know if Nadja was Nymphe, Venus or muse…

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